Fort de ses 10 millions de membres, Xhamster est actuellement le troisième site porno gratuit le plus populaire du web, aux côtés de XVideos et Pornhub. Après dix années d’existence, le tube natif de Chypre est resté fidèle à son mantra : “just porn, no bullshit”.
Sur Xhamster, on trouve de tout. Des vidéos à la pelle, des galeries photos, des webcams, des “Stories” (une flopée d’histoires cochonnes au style rudimentaire), mais également un service de rencontres “près de chez toi”, une messagerie privée et un mode Premium. Beaucoup y voient l’eldorado de la vidéo amateur, parfois d’une qualité aléatoire, d’autres l’eden du contenu porno volé. La surabondance de vidéos n’a pas toujours profité au sextube. Courant 2011, la société de production Fraserside Holdings traînait Xhamster en justice, l’accusant d’avoir enfreint 73 fois le code de la propriété intellectuelle. Depuis, les choses se sont un peu calmées, même si le rongeur est encore volontiers fustigé pour son interface et ses serveurs.
Fin 2016, le site de streaming enregistrait pas moins de 1,9 milliards de visiteurs uniques. Malgré son côté “vide grenier du X”, Xhamster ne lésine pas sur les initiatives innovantes, propices à ravir la communauté. Comme lancer sur le marché xHamsterina, la première sex doll (de fabrication artisanale, please) marquée du sceau du tube à succès. A 2990 dollars la pièce, tout de même. Ou bien proposer des pages et des pages de vidéos en VR (réalité virtuelle), que n’importe quel fappeur peut également télécharger en format mobile s’il le souhaite.
En dehors de ses rayons à faps, la plateforme est réputée pour ses coups de buzz, s’appliquant à surfer sur les tendances de la culture mainstream. En produisant The Sex Factor par exemple, une émission de télé-réalité riche en guests (d’Asa Akira à Remy LaCroix) où huit hommes et huit femmes s’affrontent pour plonger dans le grand bain du X – le gagnant et la gagnante remportent une coquette somme d’argent et un contrat de trois ans avec un studio. En lançant sa propre marque de bière, forte en houblon et en slogans goguenards (“Xhamster beer is cumming !”). Ou encore, en misant sur le potentiel des webséries YouTube, avec le délirant cartoon Three Hamsters (2016). Dernier coup d’éclat de l’hamster jovial ? Avoir proposé de financer la troisième saison de l’excellente série Sense 8, stoppée par Netflix. Bien ouej.