Dans le genre fantasme lesbien, Sweetheart Video se pose là depuis neuf ans déjà. Des odes haute définition au saphisme, qui ne manquent ni de passion ni de talents, mais dont la qualité mainstream envoûte moins qu’un plus indé Girls Out West.
Sweetheart Video débarque dans le game en 2008, en pleine ère du “Yes We Can”. Le message originel de ses créateurs Nica Noelle et Jonathan Blitt a lui aussi un petit côté politique : proposer du porno lesbien où seraient uniquement castées des actrices réellement lesbiennes, “real lesbian porn with real lesbian beauties” nous dit-on en exergue du site. Et autant dire que niveau casting, le studio canadien n’a pas à rougir, loin de là : Remy LaCroix, Skin Diamond, Misty Stone, Naomi Banxxx, Julia Ann, Mia Malkova…Des choix artistiques qui suggèrent une certaine démarche de diversité. L’offre d’abonnement de trente jours à 23 dollars 50 par mois et – ou celle d’un an pour neuf dollars et 29 cents par mois – vous permettra d’en rendre compte.
A l’instar de Filly Films, Girlfriends Films ou Triangle Films, Sweetheart Video met donc à l’honneur les délices saphiques, mais avec un petit truc en plus qui fait toute la différence. Appelez cela l’oeil féminin – celui de l’ex pornstar Nica Noelle – ou le mood montréalais, comme vous voulez, mais toujours est-il qu’une vidéo estampillée SweetHeart s’élève au dessus du champ codifié de la pornographie hétéronormée, au profit d’une sexualité plus fusionnelle, magnifiant les émotions de ses actrices au fil de face-sitting, strap-on, pussy-licking et autres rimjob passionnels. Un an après la naissance de SweetHeart, Jonathan Blitt et Nica Noelle ont fondé Sweet Sinner, versant hétéro de la force. L’intérêt y est forcément (un peu) moindre.